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 Pendant ce temps à Escarboucle....

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Julien
Rang: Administrateur
Julien


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Date d'inscription : 31/01/2005

Pendant ce temps à Escarboucle.... Empty
MessageSujet: Pendant ce temps à Escarboucle....   Pendant ce temps à Escarboucle.... EmptyVen 24 Avr à 19:56

Brag n'en pouvait plus, il ne savait pas depuis combien de temps le cauchemar avait commencé. Son corps était un sarcophage de douleur, et ses sanglots ne semblaient pas pouvoir émouvoir son bourreau. Il ne semblait pas avoir comme dernière solution un aveu ou même un mensonge; une séance de torture sans question, voilà ce que c'était !

« Bourreau, installe mon nouvel ami en face de moi, nous avons à parler désormais. Il me semble être dans les dispositions adéquates pour me comprendre ».

La vision de Brag s'habitua peu à peu à l'obscurité ambiante. En face de lui était assis un homme assez frêle, vêtu de noir et d'argent. Son visage lui rappelait quelque chose...

« Je vois que la mémoire vous revient. Nous nous sommes croisés à la Cour: je suis Hau-Kalorn. C'est avec un plaisir non dissimulé que je rencontre l'un de nos pamphlétaires les plus....amusants.

Soyons clairs! je ne prends aucun plaisir à assister à ce genre de scène, mais en vous attaquant à ce qui fait l'union de notre cher Haut-Royaume, vous me forcez à de telles extrémités. Vous pouvez dire ou écrire que Hau-Kalorn est un être malsain, que les d'Estres sont des exploiteurs et des esclavagistes ou que les Skands portent des jupettes afin que ne stagne pas l'odeur de leur peur : cela ne me dérange pas. Par contre, si j'apprends qu'une nouvelle fois vous portez atteinte à notre cher Haut-Roi, comme vous l'avez fait en mettant en doute sa capacité à s'assurer une descendance, je me verrais obligé de d'arranger une nouvelle rencontre avec mon ami le bourreau, et cette fois-ci soyez certain qu'il vous en coutera plus que quelques doigts...».

A l'idée de se retrouver de nouveau dans les mains du tortionnaire, Brag se mit à trembler et sangloter avec force. Hau-Kalorn était satisfait, cette petite séance avait semble t-il eu l'effet escompté : Brag Vifesprit n'était pas prêt de s'attaquer de nouveau à Sand-Thael, le Haut Roi.


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Le Darène avançait d'un pas pressé dans les ruelles du quartier de la fange. Rarissimes étaient les personnes accoutrées comme lui qui pouvaient se permettre de rentrer dans ce taudis sans une escorte. Pourtant, il avait l'air comme chez lui, et si son pas était rapide, c'est parce qu'il était en retard pour la bénédiction par les Sardriss de l'un de ses cousins. « Une parole est une parole » songea le membre de Maison Haute... Il n'était pas de cette génération de malfrats prêts à se renier pour quelques krills.

Il entra tranquillement à la gargote « Au Rat Noyé » et se dirigea vers le tenancier, un croisement improbable entre un humain et un drasque ! Tout en lui glissant quelques pièces, il le remercia pour les informations qui lui avaient permis de trouver Brag.

Même si la voyoucratie le voyait un peu moins qu'avant, on ne peut fuir son naturel et régulièrement, Hau-Kalorn faisait le tour de ses contacts, rendait quelques services en souvenir du bon vieux temps et se tenait au jus. Depuis la disparition de Hau-Alfael, il avait laissé les affaires courantes à d'autres, voulant passer à autre chose et reportant sa fidélité inexorable à Sand-Thael, qu'il protège à sa manière sans que celui-ci ne soit au courant des détails. « Sa pureté doit être préservée, sinon il finira comme moi, coupable ou pas » pensait Kalorn. Même si beaucoup l'ont oublié, il garde en souvenir le terrible jour où il fut marqué injustement du sceau de l'infamie, ce qui avait entrainé sa chute. Combien avait-il mis d'années pour se refaire accepter et quelles compromissions ? Et encore, tous, même ceux qui ne le connaissaient pas, se méfièrent, et se méfient encore de lui comme si la marque sur sa joue avait perduré. Sans cela, il n'aurait surement pas fini sans charge attribuée, après tous les services qu'il a rendu au Haut-Royaume. Mais finalement, à force, l'ombre était devenue son amie, son allié et d'un certain réconfort.


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C'est en passant par une poterne discrète que Hau-Kalorn arriva à la cérémonie. Celle-ci était terminée et les réjouissances allaient commencer.

Il salua les convives et rejoignit l'entourage proche de Sand-Thael, dont la présence fit honneur à l'assemblée réunie. « Désolé du retard, je n'avais pas vu l'heure » glissa-t-il au Haut-Roi tout en levant son verre : « Bon...c'est mignon ces cérémonies, mais comme le dit souvent Hau-Santerre qui finalement est plus drôle qu'on ne le dit, quand est-ce qu'on boit ? ».

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Au rat noyé l'ambiance devenait chaude. Chraz le tenancier, de son vrai nom Munus sculptaz munus kraz, considérait le kromok avec un regard mêlé de peur et d'espoir. Certes servir de défouloir au kromok n'était pas une perspective réjouissante, mais ce serait toujours mieux que de se faire tanner ses c... de grondes à même le zinc par un maguze en transe.

Avant que le dit maguze ne vienne pour troisième fois avec ses instruments à repousser le cuir, profitant qu'il devait les faire une nouvelle fois chauffer à blanc, le Chevalier PleureLune saisit Chraz à la gorge.

Chraz vit au fond de ses yeux un paradis peuplé de Kromoks bondissant comme des Ambreux ayant pour la troisième fois astiqué frénétiquement leur Pierre Ombre, enivrés des vapeurs de poudre verte (les connaisseurs disent simplement de la verte).

Oui, mille kromoks seraient bien plus agréables que cette poigne et que ce regard dont tout sentiment est absent.

Mais Chraz n'eut pas besoin de parler. Le Chevalier avait pris tout ce qu'il y avait à prendre, sans un mot, sans haine, froidement. La 77ème drasque pensait sans doute qu'elle allait enfin pouvoir finir de jouer, mais d'un regard il embrasa le zinc et les tables.

Chraz fut soulagé. Il hésitait encore à tenter de se mettre debout pour échapper aux flammes. Mais la chaleur lui faisait du bien. Il ferma les yeux et attendit.

La 77ème drasque était très énervée, mais avait du mal à suivre les pas du Chevalier. Et depuis que le maguze s'était retrouvé empalé sur une pique en fer forgé pour avoir manifesté son mécontentement, les drasques se contentaient d'attendre le moment où le Chevalier serait au sol pour enfin exprimer leurs frustrations.

Ce moment n'était probablement pas pour tout de suite. Et c'est pourquoi certains sages pensent que la patience des drasques n'est pas une légende.

Fort heureusement les drasques purent s'occuper des quelques bourreaux à moitié ivres qui gardaient les quelques loques laissées là par leurs derniers sévices. Après avoir joué avec eux quelques heures, ils furent donnés en pâture aux prisonniers.

Bien sûr les prisonniers hurlèrent. Ils auraient préféré sortir. Mais PleureLune n'est pas de ces héros du peuple dont les Veilleurs se font les échos. Il méprise les SansMaisons. Quant au peuple, celui qui porte les couleurs d'une Maison, il sait que le Sage ne peut que les ignorer : on ne peut être orélien et proche du peuple, parce que le peuple est à la botte de Haute !
Si le Haut Royaume a sombré dans le désespoir, cher à Cendre, c'est le fait de ces moutons aveugles. PleureLune sait qu'il est prêt à entreprendre une danse macabre. Il sait que seuls les fous et les sages peuvent encore danser avec une reine.

En attendant il a confié la loque nommée Brag au maguze, pour soigner ses hémorroïdes.

Ce n'est que sous les épaisses frondaisons de Tanebrande que PleureLune a daigné adresser la parole à Brag.

Parle-moi de ce Hau-Kalorn.

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Le messager s'agrippait à sa monture, et les deux soldats le suivaient avec peine sur leurs chevaux plus lourd que le sien.
Quelle idée que de se faire escorter par deux gardes or et bleu et portant la bannière marqué de la lune dorée et de la rune Eau ! C'était bien là un signe de la trop grande confiance de cette famille pensa-t-il. Désormais il allait payer pour eux.
Il transportait un certain nombre de missives, en plus des messages confidentiels.
Les deux gardes s'arrêtèrent et tournèrent bride d'un commun accord pour retarder l'armée royale. La bataille fit rage, mais ne dura qu'un bref instant.. qui permis au messager de prendre suffisamment de distance - pensait-il.
Une flèche transperça sa besace, et une lettre en tomba.

Un gant de soie argentée décacheta la missive et la lu pour lui:
"Cher Patrice.
C’est à la suite de bien sombres événements que je vous écris, poussé par de multiples et pressantes raisons. Je vais vous les narrer, mais avant je tiens à vous donner des nouvelles de la branche orélyenne de votre famille.
Nous avons subi une attaque ce printemps des troupes royales, et vous ne tarderez pas à le savoir. Etonnamment ni MaisonHaute, ni les Hau-Vincenor n’en faisait parti, mais l’état-major était constitué de Jestar Fène-Midéria et Surkan Ul-Drakan. Nous avons réussi à les repousser sans mal, grâce notamment aux alliés qui résident chez nous en attendant leur départ vers la Karkaïde. C’est là-bas bien sûr, que tout se jouera si la situation empire dans le Cœur.
Rassure-toi donc, Eau-Lériane et Eau-Siléane vont bien, ainsi que notre seigneur et père. Le fief est épargné, et prospère de façon effrénée depuis les modifications du nouvel Âge. Oui, les monts Sarpiens semblent s’être comme déplacés et nous sommes désormais sur une route carrefour entre Dombois, les Oronges et la principale route qui mène au de ces régions au Cœur.
En tous cas, le légat de notre maison réside encore chez nous pour quelques jours, et c’est un plaisir que de pouvoir enfin l’honorer comme il se doit après le soutien qu’il nous a apporté. Il n’en reste pas moins ici aussi fidèle à lui-même, avec son franc parlé et ses sursauts diatribiques. Je pense qu’il ne m’en veut pas quand je lui dis qu’il a vécu trop longtemps en Elferie, et moi qui suis connu pour mes franches colères, je suis comme un diplomate poli à ses côtés !
Lui aussi partira bientôt pour Nivôse, et s’il y a bien une maison que l’on attend là-bas, c’est la vôtre Eau-Loran.
Car notre Haut Roy semble prendre une direction autocratique (qui pourrait être comprise à l’heure actuelle s’il n’avait contracté un lien sous nos yeux) dans laquelle le chant des Maisons n’aura pas sa place, et si les shekriss (maudit soient-ils !) ont enfin disparus, sa nouvelle armée semble tout aussi dangereuse pour le Haut Royaume.
Je regrette sincèrement les derniers choix de notre Roy Sand-Thaël, car dans ma naïveté, je pensais qu’il pourrait choisir un chemin autre que celui de sa lignée. Mais je suis convaincu qu’il est mal conseillé… Malheureusement, MaisonCrystal est disparue, MaisonMère n’est que peu présente auprès du Haut Roy, sans parler de MaisonOrelys…
C’est pour cela, je vous en conjure, accélérez la décision du conseil de MaisonDragon, et envoyez enfin un signal fort envers les autres maisons, qui sont toujours très attentives à vos actions.
De plus, nous possédons ici-même un immense secret, de ceux qui peuvent changer le cours des choses, et dont nous pourrons faire usage le moment venu… Pour changer l’ordre établi. Il est temps pour MaisonDragon de se ranger du bon côté, pour le bien du Haut Royaume et son unité !
J’attends votre réponse avec impatience, par des mots ou par des actes.
Votre dévoué neveu,
Eau-Jorel."

L'officier rit doucement, plia la lettre puis la rangea dans sa poche.
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